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București  17/09/15-21/09/15

 

 

Après des au revoir tristounets et matinaux, un envol de billet d’avion sur le tarmac de la piste de décollage (il y avait beaucoup, beaucoup de vent. Mais un gentil monsieur a couru après, merci à toi homme à barbe rousse), et un avion qui sent l’ail, nous voilà parties pour Bucarest !

Bucarest n’est pas notre destination finale mais on se voyait mal partir 5 mois en Roumanie sans même jeter un petit coup d’oeil à sa capitale (et aussi on voulait se la couler douce avant les cours, soyons honnêtes).

Premières impressions de la ville : très contrastée. Il y a des quartiers encore très communistes avec des grands immeubles pas très jolis mais également de vieux bâtiments magnifiques (on comprend mieux pourquoi Bucarest est appelée le « petit Paris »). Le tout mélangé de manière tout à fait disparate, mais ça fait son charme.  

 

Bref, après une bonne demi-heure à suer dans un bus (c’qu’il fait douffe par ici), nous sommes allé à la recherche d’un taxi, suivant les indications de notre chère Claudia, le fille chez qui nous allions loger en Airbnb. Erreur ! Ne pas prendre le taxi à Bucarest. Ou alors, ne pas avoir écrit touriste sur son front (les blondes trop belles comme moi ne sont pas très répandues ici). Nous allons vous passez les détails de notre arnaque (parce qu’ils sont encore douloureux, surtout pour notre porte-feuille), mais ce taximan brûlera en enfer. 

Nous arrivons enfin, transpirantes et tirant, pour ma part, une valise de 32kg (pourquoi Vannie, POURQUOI??), dans notre petit appartement tout à fait sympathique. Claudia, notre hôte, est tout de suite tombée sous notre charme irrésistible et nous a proposé d’aller visiter un marché en plein air pour acheter des légumes. 2-3 coups de déo et nous étions plus motivées que jamais. 

Le marché est ENORME, genre vraiment, avec des fruits et des légumes partout partout. On a fait nos petites emplettes et sommes rentrées à l’appart avec Claudia, toujours en train de nous expliquer l’histoire de Bucarest et les endroits à visiter. 

 

Le soir, nous avons décidé d’investiguer le vieux centre, connu pour ses innombrables bars. Claudia, toujours là pour nous aider, nous y a accompagné. Parmi la centaine de bars présents, nous avons du faire un choix et avons terminé notre première journée roumaine autour d’une bonne bière. (Bon après on s’est bien bien perdues pour le retour, mais ça on vous le dira pas parce que c’est la honte).

 

Les deux jours qui ont suivi nous avons beaucoup (beaucoup) marché, sué, bronzé, rigolé, nous nous sommes perdues, nous avons visité un musée, vu le parlement (très beau, très grand), des mamys, des jolis garçons (méprenez-vous, la Roumanie cache des petites merveilles), une brocante, un concert (la musique roumaine est pas si mal !) et des magnifiques parcs.

 

Nous ne comprenons pas les critiques négatives qu’on avait pu entendre à l’égard de Bucarest. C’est une très chouette ville, animée, propre, verte et avec pas mal de choses à faire. Les roumains sont également très sympathiques et n’ont pas plus de dents en or que nous (ma foi il est vrai que nous n’avons pas encore fait connaissance de la Roumanie profonde).

 

Nous partons lundi pour Brasov (une autre ville sympatoch), donc il nous reste une journée entière à Bubu. Nous allons en profiter pour tester la nourriture roumaine parce que la nourriture, c’est chouette.

 

 

Pleins de bisous baveux et transpirants

 

Cluj-Napoca

 

Ca y est, vous l’attendiez et nous aussi, nous sommes enfin arrivées à Cluj ! Notre chez-nous pour 4 mois. 

 

Ce n’est qu’après 8h de train depuis Brasov, durant lesquelles nous avons mangé, dormi (surtout moi, as usual), rigolé, fait la connaissance d’une charmante dame italo-roumaine qui nous a bien aidé avec nos valises, et admiré les paysages (surtout Malau, parce que moi je dormais), que nous avons posé nos valises à Cluj.

 

Nous sommes donc arrivées, plus excitées que des pucerons, dans cette ville pleine de promesses. Nous avons pris le taxi (maintenant on gère, ils ne nous arnaquent plus les voyous), et nous sommes arrivées à notre auberge en esquivant les gouttes de pluie (notre chambre universitaire n’était libre qu’à partir du vendredi 25 matin). Ni une ni deux, nous sommes parties à la découverte du centre ville.

Nos premières impressions furent les bonnes, Cluj est une ville à taille humaine et toutes les rues se recoupent à un moment ou un autre. Même moi qui ai un sens de l’orientation digne d’un moule à cake, je commence à reconnaître les endroits après deux jours seulement !! (enfin quand Malaurie est près de moi et qu’elle me guide un peu quand même). Je disais donc, une ville à taille humaine où tout (ou presque) est faisable à pieds. Il y a donc le centre, avec quelques bars et nightclubs, avec chacun sa particularité (pas comme à Bucarest, où tous les bars se ressemblaient). Notre auberge se situait à 10 minutes à pieds de là.

Nous avons directement fait la connaissance d'un groupe d'erasmus (des français et des allemands) en nous imposant à leur table dans un bar (oui nous les avons suivi en entendant des mots de français). Nous n'avons également pas tardé à faire la connaissance de la bière roumaine à 5 lei les 500ml (à peine plus de 1€). 

 

Le lendemain, nous nous sommes réveillées tôt pour nous rendre à l'administration de notre résidence et remplir tous les papiers dont nous avions besoin. Nous vous passerons les détails de notre périple sous la drache, tout en transpirant, tirant encore et toujours nos valises (les 32kg se sont bien faits sentir) pour arriver jusque là (c'est à 10 minutes à pieds, mais nous en avons clairement pris 30). 

Une fois tout le tralala administratif rempli et nos chambres administrées (à la base nous étions dans la même chambre mais nous avons demandé de switcher avec deux italiennes pour éviter de parler trop français et pour nous permettre de rencontrer plus de gens), nous avons pu enfin nous installer.

Alors les chambres. Disons qu'on sent tout de suite plus la romanian's touch. C'est vrai que depuis le début de notre séjour nous avions été habituées à un certain confort et surtout une certaine hygiène. Malaurie a donc été s'installer avec son italienne au cinquième étage, et moi je suis au premier (sans terrasse, l'arnaque), et ma roomate n'était pas encore arrivée. 

Les chambres sont beaucoup plus grandes que ce à quoi on s'attendait, mais beaucoup plus sales aussi. On aurait dit qu'ils avaient fait des travaux (vous voyez ceux qui laissent plein de poussière là), et qu'ils n'avaient rien nettoyé. Bref, nous qui avions prévu une petite sieste, nous nous sommes plutôt rendues au supermarché pour acheter de quoi cleaner tout ça. 

 

L'immeuble des erasmus est très sympa, il y a des gens partout, tout le monde se dit bonjour et discute à tous les étages. Il y a un peu de tout, des français (un peu trop), des italiens, des espagnols, des allemands, des azerbaijanais (???), des géorgiens, des ukrainiens, ... Bref un beau meltingpot (mais on est les deux seules belges, quelle pression).

 

Nous sommes sorties, on a un peu testé les différents bars, nightclubs et ambiances de la ville. Pour l'instant nous ne regrettons pas du tout notre choix, au contraire ! Cette ville n'a l'air de ne jamais dormir et ce n'est pas pour nous déplaire. Nous commençons tout doucement à nous rendre compte que cet endroit sera notre maison jusque janvier, et l'idée nous plaît plutôt bien :)

 

On commence les cours cette semaine (enfin normalement, personne ne comprend très clairement quand est la rentrée officielle). On vous tiendra au courant de tout ça !

 

Pleins de bisous déjà pluvieux et un peu froid (ça nous conditionne pour les -20° qui nous attendent dans deux mois)

 

 

 

 

 

 

Particulrités roumaines (poste réalimenté au fil du temps)

 

 

- Dans chaque ville, les noms des rues du centre sont les mêmes. Il y a donc à chaque fois une Piata Unirii, Romana, Republicii, Enescu, Hasdeu, Iancu, Ferdinand, Carol 1, …

 

- De manière tout à fait ironique, les rues roumaines sont remplies de cabinet de stomatologie (petit montage photo en cours).

 

-  Les roumains claquent leur langue quand ils ne sont pas contents, ou plutôt consternés.

 

- Certains bars n’acceptent pas les pièces. Raison? Bah parce que ce sont des pièces.

 

- Tout le monde prend le taxi pour aller partout. Il y a presque autant de taxis que d’habitants.

 

- Les roumains sont sans gêne lorsqu’il s’agit de vous reluquer, que ce soit des hommes ou des femmes. Il y en a même certains qui s’arrêtent en plein milieu de la rue et qui vous fixent. Ca en devient parfois très gênant (on sait qu’on a des têtes de touristes, mais quand même).

 

- Les roumains font le signe de croix deux fois de suite lorsqu'ils croisent une église. Ca peut paraître anodin, mais lorsqu'un bus entier le fait de manière synchronisée, ça donne plutôt l'impression d'une secte.

 

- Les roumains se marient beaucoup. Il est rare de passer une journée sans voir un seul mariage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sinaia 23/09/15

 

 

Aujourd'hui, mercredi 23 septembre, nous avons pris notre après-midi pour aller voir la petite ville de Sinaia, et surtout son château. Nous avons donc pris le train pendant une petite heure (Malau dormait clairement la bouche ouverte, j'ai même cru voir un filet de bave) pour enfin arriver à la gare. 

Le chateau était celui du premier roi de Roumanie, Carol I (1839-1914). Et qu'on se le dise, ce type était un grand malade. Déjà, il faut savoir que le palais que nous avons visité n'était que sa résidence de vacances (oui monsieur), son palais principal se trouvant à Bucarest. 

En arrivant, un majestueux édifice se dressait devant nous. Un château mélangeant tous les styles, et surtout très avant-gardiste (ils avaient l'électricité, l'eau chaude, +/- un système d'air-co, mais pas encore internet nous a dit la madame, lol). Nous avons d'abord fait un tour des jardins, dans lesquels ce cher Carol avait fait poser une énorme statue de lui en toute humilité, le regard perdu au loin et l'air soucieux, comme pris sur le vif perdu dans ses pensées de grand homme, le bras sur la hanche et la canne tenue fermement. Nous avons ensuite pris part à la visite guidée et sommes entrées dans cet endroit aussi impressionnant qu'incroyable. 

Le palais est immense. Il est organisé en cercle autour d'une pièce (un hall plutôt) centrale. Les pièces sont en enfilade et on a l'impression que ça ne s'arrête jamais. Tout est en marbre, en or plaqué ou en crystal (bitch better have his money). Le mélange des styles (français, turques, indiens, allemands,...) donne à ce chateau un air un peu kitch mais en même temps tellement unique et atypique. On ne sait pas vraiment où regarder, tellement tout est travaillé et aucun recoin n'est laissé au hasard. Les miroirs sont plaçés de telle manière à créer des illusions d'optique et à permettre de mieux voir certaines oeuvres. 

 

Nous sommes un peu restées sur notre faim car clairement, les chateaux, on adore ça. En plus la dame nous a dit qu'il y avait des passages secrets et tout, de quoi nous mettre plus que l'eau à la bouche. 

Enfin voilà pour notre visite du chateau, en espérant vous avoir donné l'envie d'aller le visiter ! Pour notre part, nous avons terminé cette journée par un petit thé glaçé sur une petite terrasse bien sympathique.

 

Demain c'est le grand départ (ou la grande arrivée, je sais pas trop comment le voir) !!!! Hâte de vous raconter tout ça, pleins de bisousssss

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Brașov 21/09/15 - 24/09/15

 

Nous avons passé notre dernière journée à Bucarest dimanche. Elle se résume assez rapidement : manger et boire. Nous avons donc testé la nourriture roumaine. Impressions ? Pas mauvaise, mais comme nous l’avait dit Claudia, pas très raffinée non plus. La nourriture roumaine telle que nous l’avons goûtée ne nous a pas transcendées, mais il nous tarde de goûter leurs fameux légumes. Desquels je parle vous demandez-vous sûrement ? Et bien figurez-vous qu’une des particularités des légumes ici, c’est qu’ils ont quasi tous une variante en blanc. On peut donc trouver des courgettes blanches, des aubergines blanches, des poivrons blancs, des piments blancs,… Bref, des légumes blancs. Nous vous en dirons plus dès qu'ils seront passés sous nos palets. Sinon pour ce qui est du reste des spécialités, notre curiosité n'a pas encore été satisfaite donc nous n'allons pas nous arrêter là (il a par exemple des pâtisseries qui nous vendent beaucoup de rêve qu'on a pas encore eu l'occasion de goûter, miam).

 

Après cette petite parenthèse gustative, nous nous sommes dirigées vers un bar dont nous avions beaucoup entendu parlé ; le Edenbar. Alors tenez-vous bien, car ce bar est incroyable, presque irréel. Perdu au milieu d’une forêt de vinaigriers, ce havre de paix, situé à quelques mètres d’une grande avenue, vous offre un calme et une ambiance comme nulle part ailleurs. « Eden », il porte bien son nom, est un vrai petit coin de paradis. Dans cette jungle (comme l'appellent les roumains), cela va de la simple table isolée à l’abri des regards aux hamacs situés au soleil, en passant par les transats et les gros poufs (ceux sur lesquels nous nous sommes évidemment affalé). Vous pouvez siroter votre verre en profitant des rayons du soleil qui passent à travers les feuilles et du chant des oiseaux. Le soir, des guirlandes de lumières tamisées sont disposées à travers les arbres pour donner une ambiance chaleureuse et intime. Malheureusement ce bar va bientôt être rasé pour s'y voir construire un building, donc si vous vous rendez à Bucarest dans les semaines/mois qui arrivent, il faut que vous alliez voir ça.

 

Lundi, nous avons sorti les mouchoirs et dit au revoir à Bucarest. Nous voilà parties pour notre deuxième (et dernier) arrêt avant Cluj : Brasov. Petite ville sympa, beaucoup plus touristique et du coup, plus cosmopolite que Bucarest. On a enfin vu des chinois !!! On commençait à s’inquiéter. Mais tout va bien, ils prenaient des photos avec des chats en peluches (c’est comme ça qu’on les aime). 

Nous logeons dans la vielle ville, qui est la plus belle (la nouvelle est pas dingue dingue apparemment). Mais cette ville montagneuse est très connue pour ses randonnées, donc ni une ni deux, les deux sportives dans l’âme que nous sommes, avons enfourché nos sacs à dos et sommes parties à l’aventure. La Roumanie, c'est M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E, franchement. Les photos ne rendent que le quart du tiers de la moitité de l'immensité qu'on a pu voir pendant notre marche. 

Nous avons escaladé les canyons pour voir les cascades d'en haut, paysages magnifiques. Un peu le vertige et quelques sueurs froides sur les échelles vertigineuses qui glissaient avec l'eau (moi j'ai le tigever un peu quand même), mais nous en sommes sorties vivantes.

 

Plus que 2 jours avant d'arriver à Cluj, on ne cache plus vraiment notre excitation. On aura droit à une semaine d'intégration, on a hâte de voir ça !

 

A très vite pour vous faire part de notre arrivée à Kloujjjj !

 

 

Que les choses sérieuses commencent

 

 

On vous avait quitté il y a un peu plus d’une semaine, lors de notre arrivée à Cluj. Depuis lors, beaucoup de choses se sont passées. Enfin beaucoup et en même temps pas tellement, mais le temps passe tellement vite quand on s’amuse.

Nous avons peaufiné notre installation dans nos chambres communes avec nos chères colocataires italiennes (toutes les deux super sympas et nous correspondant parfaitement), et l’on se sent déjà « comme à la maison ». Les premières impressions que nous avions eues sur la résidence n’étaient pas trompeuses, l’ambiance est toujours au rendez-vous, enfin pas avant 13h (faut pas trop en demander non plus). Tout le monde s’aime, tout le monde se dit bonjour, tout le monde rigole, et les amitiés (et plus si affinités, mais on ne vous en dira pas plus bande de petits curieux) se créent et se confirment, même si de nouvelles têtes apparaissent tous les jours. On peut clairement dire que notre petite vie clujienne a commencé.

 

Entre les soirées bien arrosées, les réveils tardifs, les repas animés dans les cuisines communes, les papiers à remplir, les visites et les kilomètres parcourus entre soleil et pluie, nous n’avons pas encore eu vraiment l’occasion de suivre les cours.

La semaine dernière était la semaine dédiée aux « Intro days » du groupe ESN qui s’occupe des erasmus. Pas besoin de vous faire un schéma, les premiers cours sont clairement passés aux oubliettes (et ce pourquoi aussi nous étions moins présentes sur le blog). Mais dès demain, les choses sérieuses commencent. 

Notre facultée se trouve à environ 30/40 minutes à pieds de notre résidence. Pour l'instant ça peut encore le faire, mais dans un mois on sera bien contentes de prendre le bus. Comme dit juste au dessus, nous n'avons pas encore suivi de cours, mais comme tout le monde semblait le dire, "même les roumains ne vont pas aux cours la première semaine, ils sont trop fainéants". Nous supponsons donc n'avoir pas raté grand chose, on vérifiera ça cette semaine. 

 

Pour ce qui est de la vie quotidienne, nous avons vécu plutôt de manière nocturne durant cette première semaine. Rien de productif ne fût accompli avant 13h et nos jolis minois n'ont pas touchés les douces plumes (hum) de nos oreillers avant minimum 3h du matin. L'erasmurge dans toute sa splendeur, donc. Mais ne vous inquiétez pas papa et maman, on va commencer à travailler maintenant, promis.

 

Nous avons le projet de créer une quatrième rubrique sur notre blog, tellement Cluj regorge d'endroits incroyables à voir. On voudrait vous parler du nombre inconsidérable de clubs, tous plus underground les uns que les autres, et également des bars et des cafés avec des décors comme on en voit nulle part ailleurs.

 

Ce n'est qu'un début, mais nous comptons bien vous faire découvrir Cluj dans ses moindres recoins, et vous donner envie d'y venir sans plus tarder. Chaque journée qui se termine me conforte dans l'idée que cette ville est une des meilleures villes pour les jeunes que nous sommes (elle est d'ailleurs nommée ville européenne de la jeunesse), et donc pour un parfaite pour un erasmus.

 

Hâte de vous en faire découvrir de plus en plus. Vous allez voir, vous allez baver.

 

Universitatea Babes Bolyai - FSPAC

 

Qui dit erasmus, dit aussi étudier (parfois). Cela fait donc deux bonnes semaines que nous avons réellement investigué les couloirs de la FSPAC. A la base, Malau et moi-même n’avions pas choisi les mêmes cours mais au final, après moults changements d’horaires et réponses tardives de professeurs, nous avons fini par choisir la même chose. 

 

Nous avons cinq cours au sein de l’université-même, plus deux fois 2h de cours de roumain indépendants à la faculté de lettres. Autant vous dire qu’on croule sous le travail et qu’on ne sait plus où donner de la tête (FAUX, comme dirait un certain Norman). 

 

Une semaine type d’étudiante bruxelloise à la FSPAC :

 

Lundi : Cours de 18 à 20h —> Investigative Reporting. On va devoir, individuellement, "investiguer" sur un sujet qui mérite d'être creusé, un sujet qui dérange (affaires de corruptions, arnaques, fraudes,...)

 

Mardi : Dur réveil car cours de 10 à 13h (en réalité à 10h30 voire 11h, car pour la ponctualité roumaine, on reviendra = Malau a trouvé son pays) —> Media Relations Techniques. Prof sympa, mais il y a toujours un moment de lutte pour garder nos paupières grandes ouvertes. 

Ensuite pause pour se reposer de cette rude épreuve, et reprise de 18 à 20h avec le cours de roumain (maman, papa, je sais déjà compter)

 

Mercredi : Re-réveil tôt pour un cours de Workshop radio de 10h à midi (à la roumaine, relaxxxx). Pour l'instant on apprend comment bien rédiger des journaux parlés, pas encore énormément de pratique.

Cours de 16 à 18h (qui se finit rarement après 17h15, soyons honnête) —> Photo reportage. On a un projet à réaliser sur les communautés étrangères vivant à Cluj (on a choisi les étudiants français en médecine)

 

Jeudi : Grasse mat. Faut pas exagérer, on va pas se lever tous les matins tôt non plus. Cours une semaine sur deux de Visual storytelling (production de vidéos), qui tombe malheureusement en même temps que le deuxième cours de roumain.

 

Vendredi : week-end.

 

Gros gros boulot comme vous pouvez le constater. 

Pour ce qu’on a déjà vu et appris, les cours sont assez similaires à ce qu’on a déjà pu voir à l’IHECS. Mais c’est toujours intéressant de un, de les avoir en anglais, et de deux, de les avoir dans un pays étranger, avec des gens venant des quatre coins du monde, ayant des points de vue, des histoires et des avis différents.  

 

A côté de ça, la petite vie Clujienne suit son cours, Malau a commencé les cours de danse et pour ma part je sue sur les machines de fitness quelques fois par semaine (j’essaye du moins).

J'ai aussi eu droit à la visite de mes trois petits chatons, Camille, Oriane et Mélissa, à qui on a essayé de montrer du mieux possible l'ambiance de foufou à Cluj !

 

 

 

unu, doi, trei, patru, cinci, șase, șapte, opt, nouă, zece

 

 

Voilà vous savez aussi compter en roumain maintenant, pleins de bisous

Les profs de la FSPAC

 

 

Ce petit article pour dépeindre de manière très large la personnalité de quelques professeurs que nous avons eu l’occasion de rencontrer. Pour commencer, tous les professeurs roumains (ou presque) ont un rapport assez laxiste avec la ponctualité. 

 

Notre prof de radio par exemple, nous a demandé lors du premier cours, si les retards nous dérangeaient. En effet, celui-ci étant très relax dans ses baskets, les montres semblent lui paraître plutôt facultatives. Il comprend donc tout à fait que nous puissions être également en retard, et n’a aucun problème avec ça. Il n’a pas de soucis non plus avec le fait qu’on quitte son cours en plein milieu et qu’on revienne (ou pas) plus tard. Ce cher monsieur nous a également demandé si les travaux à faire chez nous ne nous dérangeaient pas trop, car dans le cas contraire on aurait pu s’arranger. Est-il nécessaire de vous préciser qu’il porte des chemises avec des dragons et une chaîne en or ?

 

Le second spécimen est une femme, notre prof de Media relations techniques. Femme dynamique d’une bonne trentaine d’année, intéressante et intéressée. Son cours l’est un peu moins (elle parle beaucoup beaucoup, et ce sont souvent des choses qu’en tant que (modestes) ihecsiennes, nous avons déjà vu). Mais on lui pardonne, parce que sur un cours de 3h, elle arrive à arriver entre 10h30 et 11h (le cours commence à 10h), à faire une pause de 20 minutes et à terminer un quart d’heure avant la fin.  

Concernant les élèves suivant son cours : deux filles ont les cheveux roses. Il fallait qu’on vous le dise. 

 

Last but not least, notre prof de photo. Le premier cours que nous avions avec lui, nous avons appris qu’on n’aurait pas cours justement. Il nous avait donné rendez-vous à la faculté d’économie pour voir une expo photo sur l’évolution des étudiants à Cluj. Ne connaissant pas encore bien toutes les facultés, nous avons préféré attendre avec Elena, une étudiante ukrainienne à la crinière de feu, et Saul, un étudiant roumain (le genre d’étudiant qui connait tous les profs et qui leur fait la bise, vous voyez?). On n’avait pas vraiment compris qu’on attendait le prof en question, jusqu’à ce qu’on le voit débarquer en nous proposant de venir avec lui en voiture jusqu’à la faculté d’éco. C’est donc telles des stars en slow motion que nous sommes sortis de cette fameuse voiture, avec ce fameux prof, devant les yeux ébahis des autres élèves qui attendaient déjà (cette phrase était à peine exagérée). Après cette expo, qui était au final minuscule et peu intéressante, notre prof nous a offert un verre (« vous avez le choix entre un café ou un jus, l’alcool c’est pour plus tard »), et nous nous sommes installés pour discuter de notre projet photo. Il a également proposé de nous raccompagner en voiture, mais nous n’avons pas voulu abuser de sa gentillesse et sommes rentrées en bus.

 

Nous n'avons que 5 cours, et par conséquent que 5 professeurs. Nous avons néanmoins assisté à un cours de graphisme donné par un homme avec un t-shirt d'Homer Simpson, mais nous ne l'avons pas choisi car il retraçait en plus lent les chères vidéos de Damien auxquelles nous avions eu droit l'année passée. 

 

 

Des bisous

Bari 

 

Qui dit Erasmus, dit également voyage évidemment. C’est pourquoi, la semaine dernière, trois de nos amis français, Camille, Pepe et Mathieu (oui, nous avons fraternisé avec l’ennemi), nous ont proposé de faire une petite escapade… en Italie ! « Billet à 50 € aller-retour les filles, feu ! », nous a annoncé notre Pepe national. Ni une ni deux, lunettes au bout du nez et maillot dans le sac à dos, nous nous sommes envolés vers le soleil du sud de l’Italie pour un week-end de 4 jours.

Arrivés sur place, les narines flairant déjà l’odeur de mozzarella fondue, nous avons pris un bus qui nous a amené dans le centre de Bari.

Nous avons été accueillis dans notre auberge par un gentil monsieur, proche de la cinquantaine, la clope au bec et la voix rauque, qui nous a fait visiter son grand appartement et nous avons pu nous installer dans une des chambres prévue pour 6. Ambiance babacool, quelques personnes jouant de la guitare en chantant dans le salon.

La faim au ventre, nous nous sommes directement dirigés vers une pizzeria recommandée par notre cher hôte. Petit restaurant qui ne payait pas de mine de l’extérieur, mais avec plus de 80 pizzas à la carte et une ambiance super chaleureuse. Les deux ogres qui nous servaient de mâles de compagnie ont carrément pris pizza ET plat de pâtes, tandis que nous, les filles, sommes restées plus raisonnables. C’est donc le gosier ravi que nous avons quitté ce mignon petit restaurant pour nous rendre dans le centre plus festif avec les différents bars. La soirée s’est terminée avec un coup de foudre entre Mathieu et une serveuse du bar où nous avons bu un verre.

 

Le lendemain, excités comme des puces, nous voulions absolument goûter à l’Adriatique. Nous sommes donc partis à la quête d’une plage, et malgré les conseils négatifs des italiens « il fait beaucoup trop froid pour nager ! » (il faisait 25°), nos deux braves gaillards n’ont hésité qu’une seconde avant de se lancer à corps perdus dans les vagues. Nous les filles, avons préféré tremper nos orteils et prendre nos deux belles sirènes en photo (ils adorent ça, les deux princesses). 

Après un petit apéro sur la plage, qui nous a bien rappelé que l’Italie, c’était pas la Roumanie (niveau prix), nous avons remis nos sacs à dos et sommes partis nous perdre dans les petites rues de Bari vecchia. Magnifique ancienne petite ville à l’italienne. 

Après la pizza de la veille, il fallait évidemment goûter aux pâtes. Les filles aux courses, les garçons… dans leur lit, oui, disons-le franchement, et c’était parti pour des spaghettis carbonara à l’italienne ! Après un travail d’équipe en cuisine, nous n’étions pas peu fiers du résultat. 

Mathieu n’ayant toujours pas oublié sa jolie serveuse, nous sommes retournés dans le centre pour la movida. Concept où tu achètes ton alcool dans un bar et tu te poses sur la place ou dans les alentours pour le déguster. Mathieu, ce romantique au grand coeur, n’a pas voulu laissé passer sa chance et a glissé un petit mot à sa douce pour qu’elle puisse le recontacter après son service. 

 

Le lendemain, nous avions décider de bouger un peu de Bari et nous avons pris le train pour une petite ville appelée Monopoli (oui on a fait beaucoup de blagues). Nous avons rencontré des italiennes, qui nous ont amené à une plage. Les garçons ont une dernière fois profité de l’eau, et nous de la vue magnifique (du paysage, pas des deux guignols). 

Après une glace plus qu’orgasmique, et pour Camille une gauffre plus grosse que sa tête, nous nous sommes rendus à la gare où nous avons rencontré une bande de petites racailles du coin. Ils étaient de 2000, qu’est-ce qu’on s’est senti vieux. Après un essai de dialogue et quelques sous-entendus pour essayer de nous vendre des produits illicites, ils sont partis et nous avons tranquillement repris notre train. 

Ayant eu une bonne expérience le premier soir dans le restaurant « le Continental », nous avons décidé d’y retourner. Et on a bien fait. Les serveurs et Mimo, le pizzaiolo ont été plus qu’adorables, on a même eu le droit chacun à notre tour de faire des pizzas, avec des vraies toques de chef. Un moment inoubliable !

C’est donc bercés par les cris euphoriques de Pepe qui ne s’en remettait pas d’une telle gentillesse et d’un tel service au restaurant, que nous avons terminé notre dernière soirée italienne.

 

Le dernier jour fût assez court. Nous avions perdu Mathieu sur un nuage depuis la veille au soir, car sa charmante serveuse l’avait recontacté et avait accepté un verre dans l’après-midi du lendemain, et Pepe nous a emmené boire un verre avec l’un de ses anciens prof qui se trouvait justement à Bari (le monde est minuscule). Nous avons terminé la journée en achetant du jambon et de la mozzarella (Pepe a clairement acheté tout le magasin), et nous nous sommes assis face à la mer avec Camille, Malau et Pepe en attendant l’heure de reprendre le bus pour l’aéroport. Mathieu était en retard, dû à son date amoureux, nous avons donc loupé le bus, mais heureusement un train nous amenait à l’aéroport à temps. 

 

C’est donc avec 5kg en plus et quelques couleurs sur les joues que nous sommes rentrés à la maison, Hasdeu, Cluj-Napoca, n’hésitant pas à narguer ceux qui étaient resté sous la pluie tout le week-end.

 

 

 

 

 

 

Très chers compatriotes,

 

Dans la nuit du 21 au 22 octobre, le ciel de Cluj s’est voilé de nuages sombres. 

Nous sommes parties conquérantes, vaillantes, courageuses et pleines de hargne. Le monde était derrière nous, les respirations se sont faites plus haletantes, mais pourtant, rien n’y a fait. 

Nous avons perdu. Oui, l’Allemagne, ou plutôt deux envoyés de Satan, nous a ra-ta-ti-nées.

A coup de balles de ping-pong bien placées, nous n’avons eu d’autre option que de tout boire, verre après verre. Le niveau des verres baissaient petit à petit, suivi de près par notre fierté.

Cette défaite au beer-pong est une blessure profonde qui ne se referme pas. Et les coups d’oeil moqueurs de ces Allemands dans les couloirs n’arrangent rien.

 

Nous, Vannie Lees et Malaurie Chokoualé, nous vous demandons pardon. Pardon pour avoir trahi, que dis-je, SALI le savoir-faire et le talent belge.

 

Pardon.

 

 

Vannie et Malaurie

 

 

 

 

Lieve landgenoten,

 

In de nacht van 21 oktober tot en met 22, de lucht van Cluj is donkere geworden.

We vertrokken veroveren, dapper, moedig en vol van wrok. De wereld was met ons, iedereen buiten adem, maar niets werkte.

We verloren. Ja, vanwege Duitsland, of liever twee gezanten van Satan, we verloren als stront.

Een goed geplaatste schot pingpongballen, hadden we geen andere keuze dan om het allemaal te drinken, drinken na drinken. Het niveau van de glazen werden geleidelijk aan te vallen, op de voet gevolgd door onze trots.

Deze nederlaag bij bier pong is een diepe wond die niet zal sluiten. En de spottende blikken van de Duitsers in de gangen helpen niet.

 

Wij, Vannie Lees en Malaurie Chokoualé, vragen uw vergeving. Sorry voor het Belgische talent. 

 

Sorry.

 

 

Vannie en Malaurie

Retezat 

 

 

12 novembre, jeudi soir. Malaurie et moi-même étions dans la cuisine du 2ème étage lorsque Mélanie, une petite bretonne tout à fait sympathique, est venue nous demander si ça nous intéresserait un petit week-end dans la montagne. Ayant un travail d’investigation à rendre pour le lundi, notre réponse fût soumise à quelques instants d’hésitation. Mais notre soif d’aventure a vite repris le dessus et c’est avec joie que nous avons accepté ces deux jours dans les montagnes Retezat, accompagné par Janice et Guillaume. 

 

Vendredi midi, nous nous sommes séparés en deux groupes : Malaurie et moi à la tâche courses et Janice, Guillaume et Mélanie à la tâche location de voiture.

Une fois le coffre notre belle Logan blanche remplit, nous voilà partis pour 4h de route en direction de l’endroit où nous devions passer la nuit. Il s’agissait d’un couch surfing (genre d’airbnb, mais gratuit) dégoté par notre chère Janice, dans lequel le propriétaire n’était pas là mais il nous avait assuré que sa maison était ouverte. Jusque là tout paraissait parfait, avant qu’il n’ajoute qu’elle pouvait accueillir 100 personnes. Là, on a commencé à se poser des questions… Mais c’était gratuit, donc on n’a pas chipoté plus longtemps.

 

Après 3h30 de route, nous avons fait un halte au château des Corvins (Castelul Corvinilor). Magnifique château de l’extérieur (vraiment vraiment beau gosse), mais un peu décevant de l’intérieur. Il faut dire aussi que lorsque nous y avons été, il y avait un tournage de film d’horreur polonais qui s’y déroulait. Beaucoup de pièces étaient donc jalonnées de câbles et de spots en tout genre, ce qui enlevait un peu de charme au lieu. 

Après un pique-nique frugal fait de humus et de tomates cerises aux portes du chateau, nous avons repris la route pour atteindre notre fameuse maison. Les paris allaient bon train la concernant, car une maison ouverte à tous pouvant contenir plus de 100 personnes, on demandait à voir. 

 

Il faisait nuit noire lorsqu’un panneau avec inscrit « couch surfing - free camping » accompagné d’une flèche attira notre attention. Guillaume, notre chauffeur hors pair, s’engagea dans la petite allée et à cet instant précis nos cinq paires d’yeux restèrent figées sur ce qui devait être notre logement pour la nuit. 

Je suis sortie de la voiture, dans le froid glacial de ce mois de novembre et me suis dirigée vers ce qui ressemblait plus à une cabane de jardin qu’à une réelle maison. La porte était bel et bien ouverte. J’ai donc glissé ma tête à l’intérieur pour y découvrir une première pièce plongée dans l’obscurité mais où l’on pouvait apercevoir à travers les toiles d’araignées, une enfilade de matelas et de couvertures disposés sur deux étages (comme un énorme lit superposé si vous voulez). J’ai vite été rejoint par les autres et nous n’avons pas tardé à lâcher de bons rires bien gras, nous rendant compte que nous allions passer la nuit là.

La première pièce était suivie d’une deuxième, dans laquelle se trouvait de l’électricité (hallelujah), deux fauteuils, un lit et un poêle pour cuisiner. La pièce semblait abandonnée, avec un ordinateur plus vieux que mes parents (c’est dire) qui prenait la poussière et de la vaisselle moisie par d’anciennes utilisations. Il faisait froid, du coup Janice et Guillaume se sont empressé d’allumer le poêle. Nous avions eu la bonne idée d’acheter des pâtes, il nous fallait donc trouver de l’eau pour les cuire. Malaurie est partie à la recherche du puit (on dirait le titre d’un épisode de Dora l’exploratrice), puisqu’évidemment le seul robinet présent ne lâchait qu’une goutte à la minute. Une fois le puit trouvé, la casserole remplie (en faisant abstraction des objets non-identifiés flottants) et le poêle allumé, nous avons pu attendre de looooongues minutes que notre casserole chauffe. Evidemment, il n’y avait pas d’aération pour que la fumée s’échappe de la pièce, nous avions donc le choix entre mourir intoxiqués ou mourir de froid en ouvrant la fenêtre. 

Une fois les pâtes bien collantes cuites, nous nous sommes installés sur un des lits et avons profité de ce repas de rois avec une bonne bouteille de vin (oui une seule, car la deuxième a explosé entre mes mains quand Guillaume a essayé de l’ouvrir avec un pieds de biche. Les tirs-bouchons c’est pour les fragiles).

Après une bonne partie de carte sur un fond musical, nous avons décidé d’aller ensemble se brosser les dents dehors à l’eau du puit. Nous nous gelions les miches dehors lorsque Guillaume cria nos noms de manière surexcitée et nous appela pour nous montrer quelque chose dans le jardin. Ce quelque chose en question, c’était des cercueils. Oui oui, des cercueils déterrés, en plein milieu du jardin. Après que Mélanie ait failli faire une crise cardiaque, j’ai essayé d’en ouvrir un, mais il semblait scellé. Nous nous sommes dépêchés de rentrer et de nous emmitoufler dans nos écharpes et autres vêtements afin d’éviter que la moindre parcelle de notre corps ne touche les matelas ou couverture. 

La nuit fût courte, puisqu’un charmant rat (enfin on présume que ça en était un), a décidé de gratter pendant plus d’une heure contre les murs de la cabane pour venir nous faire un coucou. Le réveil fût assez brutal, avec l’annonce des attentats à Paris. Nous avons quand même décidé de nous mettre en route pour notre journée de marche, en essayant de ne pas trop y penser. 

Nous avons rejoint les montagnes après une dizaine de minutes en voiture, et nous avons pris le petit déjeuner avant de nous mettre en route. Le chemin était assez hard, beaucoup de montées, de rochers, de rivières, de cailloux et de trous (je suis tombée que quatre fois, c’est honnête), mais les paysages étaient incroyables ! Plus on montait, plus il faisait froid mais plus on transpirait aussi. Nous voulions atteindre un lac à moins de 5km (puisque nous devions faire l’aller-retour dans la même journée), mais finalement après chaque flan de montagne grimpé, notre déception augmentait. Nous sommes finalement arrivés à un lac (plutôt une flaque géante), qui n’était pas notre lac final, mais qui nous en a quand même mis plein les yeux. Nous ne sommes malheureusement pas resté très longtemps au sommet car il faisait un froid glacial et le brouillard gagnait de plus en plus vite le haut de la montagne. Nous avons redescendu la montagne (à cheval) beaucoup plus vite que nous l’avions montée et avons repris la route vers Cluj.

Pour les plus curieux d'entre vous, allez donc voir les photos postées sur ce blog ou encore les photos que j'ai postées sur Facebook.

<pou

 

 

 

 

 

 

Apuseni

 

 

Pour le week-end d’Halloween (oui ça remonte un petit peu, il y a eu un peu de laxisme dans l’air je vous l’accorde), nous avons décidé de chausser nos chaussures de marche pour partir à l’aventure. 

Avec Marie, une française mais avec des origines belges (on devient plus sélectes dans nos fréquentations), nous avons donc choisi le parc national Apuseni et ses montagnes magnifiques pour le week-end. 

C’est avec une itinéraire plutôt bien tracé et de la nourriture plein à craquer dans nos sacs que nous nous sommes dirigé vers la station de bus. 1er imprévu : la ville où nous comptions nous rendre, dans le centre du parc, était inaccessible en bus (on avait pourtant bien regardé sur internet avant………). Bref, après moult passages chez des guichetières pas très sympathiques, nous avons décidé de prendre un bus qui nous amènerait aux abords du parc, pour ensuite en prendre un deuxième qui nous y emmènerait dedans. 

Après 4h de voyage, nous voilà donc à bord du deuxième bus. Une petite heure de trajet plus tard, une gentille dame vient vers nous et nous demande à quel arrêt nous comptions descendre. On lui dit le nom de la ville (je ne m’en souviens plus), et elle nous répond avec une petite tête dépitée « On l’a dépassée depuis 7km ! ». Ah. Bon. Il faisait noir, tous les villages par lesquels nous étions passé étaient plongés dans le noir, avec seulement quelques enseignes lumineuses qui clignotaient (vous voyez le genre?). Nous demandons donc au chauffeur juste un endroit où passer la nuit. Il nous arrête au bord de la route, devant un gigantesque hôtel qui faisait très tâche dans le décors désert des montagnes. Avec peu d’espoir que ce somptueux hôtel rentre dans notre petit budget, nous entrons quand même, n’ayant pas d’autres solutions. Effectivement, c’était cher. Nous avons donc juste profité de leur wi-fi pour chercher quelque chose de plus abordable. Il s’est avéré que le petit village où nous étions, Vartop, était une station de ski, et regorgeait donc de petites pensions et auberges. Ni une ni deux, nous voilà parties à la recherche d’un lit pour la nuit. 

Nous arrivons devant une auberge/chalet, où un groupe de jeunes papotaient, buvaient et rigolaient en se réchauffant près du barbecue. Nous décidons donc d’entrer pour demander si par le plus grand des hasards il y aurait encore 3 places pour dormir. Notre surprise fût grande lorsque, en ouvrant la porte, une vague de musique commerciale à fond les ballons dans les enceintes parvint à nos oreilles. Sur les tables, des bouteilles d’alcool à foison et de la nourriture, mais aucune trace de la présence d’une réception ou de l’accueil. A peine avons-nous eu le temps de synchroniser nos regards interloqués qu’un des jeunes nous demanda si nous avions besoin d’aide. Nous lui demandons donc s’il y avait moyen de réserver une chambre et il nous répondit qu’ils avaient loué le chalet pour le week-end. Aaaah, ceci explique donc cela. Voyant nos têtes dépitées et le froid glacial de la nuit noire, il finit par nous dire qu’il leur restait une chambre de libre et que si la musique et le bruit ne nous dérangeait pas, nous pouvions rester. Nous les avons amplement remercié et nous sommes installés dans la chambre en question. Nous avons terminé la soirée avec eux, buvant quelques bières et de la Palinca (alcool roumain à 52%). C’est là que nous nous sommes dit, les roumains, ils sont vraiment trop sympas.

 

Lendemain matin, réveil à l’aube (nos roumains chéris venaient à peine d’aller se coucher). N’ayant pas de petit déjeuner avec nous, nous sommes parties à la quête d’un endroit où en prendre un. Nous avons trouvé un petit hôtel tout mignon où des gentils roumains nous on fait un petit déjeuner de rois. Ils sont vraiment trop sympas.

La pense bien remplie, nous étions prêtes à gravir des montagnes. Le temps était parfait, les paysages magnifiques, bref le top. En début d’après-midi, nous sommes passées près d’une ferme où un petit chien tout mignon a commencé à nous suivre. Nous l’avons rebaptisé Didier (même s’il s’est avéré par après qu’il s’agissait d’une fille). C’est donc avec Didier que nous avons continué notre marche à travers les montagnes. Le soleil se couchant assez tôt, nous avons commencé à accélérer le pas aux alentours de 15h30-16h, puisqu’il nous restait encore une bonne dizaine de kilomètres avant d’arriver à notre auberge pour la nuit. Le temps passait vite mais les kilomètres ne diminuaient pas aussi rapidement. Mais ça nous a permis d'observer un magnifique coucher de soleil sur le sommet d’une montagne. C’était bien joli, mais après le coucher de soleil, ben le soleil il est plus là. Et nous, nous avions encore une montagne à descendre. Nous n’avions évidemment pas de carte, ça aurait été trop simple. Nous nous aidions uniquement d’une application magique sur nos téléphones, mais évidemment, Marie et moi n’avions plus de batterie. Nous avancions donc, avec les quelques dernières lueurs du soleil, avant de nous engouffrer complètement dans la forêt.

 

Il faisait noir, nous étions 3 filles, le 31 octobre, avec encore plus de cinq kilomètres à faire dans un froid qui approchait les -5°. J’étais en tête, clairement pas à l’aise, mais aucune de nous ne disait rien. Didier était toujours là, faisant bien attention que nous suivions toutes. C’est à ce moment là, qu’une ombre est apparue face à nous dans la pénombre. Un homme, seul, sans lumière, qui se baladait dans la forêt noire, le soir d’Halloween, et qui nous a gratifié d’un petit « bună seara », à peine flippant. Nous avons continué à marcher, en se rendant compte que notre situation était parfaite pour le début d’un mauvais film d’horreur, lorsque nous avons croisé un deuxième homme seul (sûrement son complice). Celui-ci avait l’air inquiet de nous voir marcher sans tentes ni matériel, parce que selon lui, il n’y avait nulle part où dormir dans les environs. (On passera sur le fait que je me suis vautrée dans la boue à ce moment-là). 

Enfin sorties de cette forêt, nous apercevons trois maisons. Nous décidons d’aller demander où nous pouvions passer la nuit car il nous fallait encore gravir une montagne pour arriver à l’endroit prévu. De gentils roumains nous ont donc proposé de dormir chez eux, ils sont vraiment trop sympas. Nous avons également eu droit à une bonne soupe et du pain à tomber par terre (on a même pensé à leur voler), bref, tout ce qu’il nous fallait ! 

Après une bonne nuit de sommeil (à avoir sué comme pas possible à cause de leur chauffage au feu de bois dans la chambre), nous nous sommes remises en route pour arriver aux grottes (notre destination finale). Après deux kilomètres de montée hyper hard (en vrai c’était d’office minimum 5 kilomètres, on était mortes), nous sommes enfin arrivées. Les grottes en elles-mêmes ne cassaient pas trois pattes à un canard, mais nous avons de nouveau rencontré des roumains trop sympas (<3) qui nous ont pris en voiture jusqu’au village le plus proche pour qu’on puisse reprendre notre bus. 

 

Désolé pour la longueur de ce poste, mais j’ai déjà raccourci au maximum ! Plein de grosses lèches

 

 

 

© 2015, Vannie Lees et Malaurie Chokoualé

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